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le journal du silence

14 novembre 2009

14/11/09 18:30

Un jour de match, il dit à son ami à voix trop élevée pour qu'elle s'adresse à lui seulement :

  • Nous nous aimons notre pays ! Pas comme eux ! Ils ne sont pas fiers de leur pays !

Ce dont je suis fier pour ma part, c'est que mon peuple (des personnes) ait su se relever de l'illusion identitaire qui l' a mené à participer au génocide des juifs. Ce dont je suis fier c'est que ce peuple (des personnes) investisse plus d'importance dans la démocratie, dans le fait que des opinions divergentes puissent s'exprimer que dans la suprématie présumée d'une identité raciale ou territoriale.

J'aurais pu lui dire qu'il ne pourrait pas exprimer cette idée, ni rien exprimer du tout d'ailleurs, lui qui est d'origine étrangère, si j'aimais mon pays plus que je ne respecte les personnes qui le composent, quelles que soient leurs opinions.

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14 novembre 2009

14/11/09 14:00

Lui : Jésus t'aime !

Moi : Lui aussi ?

14 novembre 2009

intro

arfois les idées me semblent vaines. Sauf quand elles produisent ou participent à la réalisation de faits utiles.

C'est pourquoi il me semble vain dans le flux des faits de débattre des idées et la plupart du temps je me tais. Non pas que je n'aie aucune opinion, mais plutôt que cette opinion, une autre, n'importe quoi de cet ordre me semble infiniment moins nécessaire que le flux des faits auquel je me consacre.

Certains m'auront pris pour un idiot : l'idiot du village même, il y a quelques années (ce qui n'est pas donné à tout le monde). Si cette idée les flatte, elle ne me dérange pas.

D'autres auront cru avoir le dernier mot. Si le dernier mot les contente, je n'en ai pas l'usage pour ma part.

Finalement, je vis bien ainsi. Je fais l'économie d'arguties ennuyeuses et stériles et mes interlocuteurs se sentent confortés, à tort ou à raison, dans leurs convictions.

Il reste que je réfléchis aux arguments des uns et des autres et tâche de leur consigner un place dans la représentation du monde que je formule et alimente au cours des expériences.

Voici donc le livre du silence, le livre de la réflexion silencieuse et quotidienne, concentrée sur le flux des faits et la représentation que nous nous en faisons, que je formule au quotidien.

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le journal du silence
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